Relation binaire, relation d’ordre, relation d’équivalence

\[ \newcommand \sh {\textrm{sh}} \newcommand \ch {\textrm{ch}} \renewcommand \th {\textrm{th}} \newcommand \R {\mathbb{R}} \newcommand \C {\mathbb{C}} \newcommand \K {\mathbb{K}} \newcommand \Q {\mathbb{Q}} \newcommand \N {\mathbb{N}} \newcommand \Z {\mathbb{Z}} \newcommand \M {\mathcal{M}} \renewcommand \L {\mathcal{L}} \newcommand \B {\mathcal{B}} \newcommand \Vect {\textrm{Vect}} \renewcommand \S {\mathcal{S}} \renewcommand \P {\mathcal{P}}\]

Relation binaire, relation d’ordre, relation d’équivalence

Exercise 43

  1. Montrer l’inégalité de Cauchy-Schwarz \((\sum x_iy_i)^2 \leq (\sum x_i^2)(\sum y_i^2)\).

  2. Soit \(E\) un ensemble de cardinal \(n\), \(\mathscr{R}\) une relation d’équivalence sur \(E\) ayant \(k\) classes d’équivalence et \(G = {(x, y) \in E^2 \; | \; x\mathscr{R}y}\) le graphe d’équivalence de \(\mathscr{R}\) supposé de cardinal \(p\). Montrer que \(n^2 \leq kp\).

Exercise 44

Soit \(E\) un ensemble et \(A\) une partie de \(E\). On définit une relation \(\mathscr{R}\) sur \(\mathcal{P}(E)\) par

\[\begin{equation*} x \mathscr{R} y \Leftrightarrow X \cup A = Y \cup A \end{equation*}\]
  1. Montrer que \(\mathscr{R}\) est une relation d’équivalence.

  2. Décrire la classe d’équivalence de \(X \in \mathcal{P}(E)\).

Exercise 45

Soit \(\mathscr{R}\) une relation binaire sur \(X\). Montrer qu’il existe une unique relation d’équivalence \(\overset{*}{\mathscr{R}}\) vérifiant

  1. coherence \(x \mathscr{R} y \Rightarrow x \overset{*}{\mathscr{R}} y\)

  2. si une relation d’équivalence \(\sim\) vérife coherence, alors les classes d’équivalence de \(\sim\) contiennent les classes d’équivalence de \(\mathscr{R}\).

Cette relation d’équivalence s’appelle la clôture réflexive, symétrique, transitive de \(\mathscr{R}\).

Exercise 46

Soit \(\preccurlyeq\) la relation binaire définie sur le demi-plan \(E = \{(a,b) \in \R^2 \; | \; a \leq b \}\) par

\[\begin{equation*} (a,b) \preccurlyeq (a',b') \Leftrightarrow (a,b)=(a',b') \textrm{ ou } b \leq a' \end{equation*}\]
  1. Montrer que \(\preccurlyeq\) est une relation d’ordre sur \(E\).

  2. S’agit-il d’une relation d’ordre totale ?

Exercise 47 (Ordre lexicographique)

Sur \(E = \N^2\), on définit la relation binaire \(\preccurlyeq\) par

\[\begin{equation*} (x,y) \preccurlyeq (x',y') \Leftrightarrow x < x' \textrm{ ou } (x=x' \textrm{ et } y \leq y') \end{equation*}\]
  1. Vérifier que \(\preccurlyeq\) est une relation d’ordre sur \(E\).

  2. S’agit-il d’une relation d’ordre totale ? S’agit-il d’un bon ordre ?

Relation bien fondée

Une relation binaire \(\rightarrow\) est bien fondée s’il n’existe pas de suite infinie \(x_n \rightarrow x_{n+1}\).

Exercise 48 (lemme de Newman)

Soit \(E\) un ensemble et \(\rightarrow\) une relation sur \(E\). On note \(\overset{*}{\rightarrow}\) la clôture réflexive, transitive de \(\rightarrow\). On dit que \(\rightarrow\)

  • est confluente si

\[\begin{equation*} \forall x, y, z \in E, \; z \overset{*}{\leftarrow} x \overset{*}{\rightarrow} y \Rightarrow ( \exists v \in E, \; y \overset{*}{\rightarrow} v \textrm{ et } z \overset{*}{\rightarrow} v) \end{equation*}\]
  • est localement confluente si

\[\begin{equation*} \forall x, y, z \in E, \; z \leftarrow x \rightarrow y \Rightarrow ( \exists v \in E, \; y \overset{*}{\rightarrow} v \textrm{ et } z \overset{*}{\rightarrow} v) \end{equation*}\]

On veut montrer que si \(\rightarrow\) est bien fondée, alors \(\rightarrow\) est localement confulente si et seulement si \(\rightarrow\) est confluente.

Soit \(P(x)\) la propriété

\[\begin{equation*} \forall y, z \in E, \; z \overset{*}{\leftarrow} x \overset{*}{\rightarrow} y \Rightarrow ( \exists v \in E, \; y \overset{*}{\rightarrow} v \textrm{ et } z \overset{*}{\rightarrow} v) \end{equation*}\]
  1. Montrer la propriété en supposant que tous les successeurs de \(x\) vérifient \(P\).

    Indication

    Utiliser deux fois l’hypothèse d’induction

  2. Conclure par l’absurde.

Exercise 49 (Ordre alphabétique)

On se donne \(\prec\) un ordre stricte sur un alphabet \(\mathcal{A}\). On définit l’ordre lexicographique sur les mots de \(\mathcal{A}\) par

\[\begin{equation*} u \leq_{lex} v \Leftrightarrow \begin{cases} u \textrm{ est préfixe de } v \\ \textrm{ou}\\ \exists w, s, t \in \mathcal{A}^*, \; a,b \in \mathcal{A}, \; a \prec b \textrm{ et } u = was, \; v = wbt \end{cases} \end{equation*}\]

On définit l’ordre militaire sur les mots de \(\mathcal{A}\) par

\[\begin{equation*} u \leq_{mil} v \Leftrightarrow \begin{cases} |u| < |v| \\ \textrm{ou}\\ |u| = |v| \textrm{ et } u \leq_{lex} v \end{cases} \end{equation*}\]

Montrer que l’ordre militaire est bien fondé, mais que l’ordre lexicographique ne l’est pas.

Exercise 50

On suppose que la relation “être l’ami de” est réflexive et symétrique, et que le nombre de personnes est fini. Montrer qu’il existe deux personnes ayant autant d’amis.

Exercise 51

On suppose que la relation “avoir serré la main” est irréflexive et symétrique, et que l’ensemble des personnes est fini. Montrer que le nombre de personnes ayant serré un nombre impair de mains est pair.

Exercise 52

Soit \((E, \preccurlyeq)\) un ensemble ordonné tel que toute partie non vide admet un plus petit élément et un plus grand élément. Montrer que \(E\) est fini.

Exercise 53

Soit \(E\) un ensemble ordonné par une relation \(\leq\). On considère un tableau à \(n\) lignes et \(p\) colonnes d’éléments de \(E\). Comparer

\[\begin{equation*} \underset{1 \leq j \leq p}{\max} \left ( \underset{1 \leq i \leq n}{\min} a_{i,j} \right ) \end{equation*}\]

et

\[\begin{equation*} \underset{1 \leq i \leq n}{\min} \left ( \underset{1 \leq j \leq p}{\max} a_{i,j} \right ) \end{equation*}\]

Donner un cas de non égalité.